Lundi 16 Juin 2014
Au matin, aucun souvenir du temps perturbé de la veille, c'est grand beau temps mais température moins chaude.
Nous partons sans prendre la route de la veille = nous prenons une piste qui traverse la rivière, quasiment à sec ; ça continue par une route très étroite (rayures sur carrosserie !) pour aller vers la plage de Xeronissi, grand parking au bord de l'eau, désert, bivouac possible (37.382193, 22.775564 ), une taverne pas trop loin.
Autre petit bivouac bord de mer possible en hors saison : N 37.376859, E 22.778190, ruine d'un vieux moulin dans l'eau.
Par contre, le camping indiqué sur notre carte a l'air d'avoir disparu.
Nous revenons vers la rivière, vieux pont muletier en pierre, 2 arches :
et on rejoint la grand route à Korakovouni, petit détour vers
Paralia Astro, tout au Nord de l'Arcadie : nous ne connaissions pas, c'est un coin beaucoup plus touristique, mais quand même des possibilités pour se poser en hors saison, hors fin de semaine.
La route suit le bord de mer, on s'arrête vers Milli, en Argolide, pour un petit café et on rejoint une des villes de bord de mer grec que l'on aime bien :
Nauplie, et ce bien que ce soit un des endroits les plus touristiques de Grèce !
Il faut dire que nous n'y avons été que en Mai-Juin ou en Septembre.
Le parking près du port n'est pas trop encombré et, chance, il n'y a pas de gros bateau de croisière.
Si cela devait vous arriver, fuyez et revenez le lendemain car 3000 touristes dans les rues de Nauplie c'est à vous gâcher le plaisir. Mais vous ne couperez pas à un nombre plus ou moins grand de cars d'excursion.
Vous trouverez des photos de Nauplie et des endroits alentour (Mycenes, Tyrinte, Karathona, …) partout sur le net, et en particulier ici dans un de mes compte-rendus.
Je vous met juste une photo, un peu tremblotante (zoom), de la forteresse sur l’îlot de Bourtzi :
Nous faisons un tour en ville, quelques achats alimentaires, le journal Le Monde, et on va se poser sous les eucalyptus de la plage de Karathona, bien connue des CC, pour casser la croute.
Une douzaine de CC répartis sur cette grande étendue, et beaucoup de grecs dans l'eau et sur les chaises-longues, à proximité des tavernes et des bars (comme d'habitude, les hauts parleurs diffusent haut et fort des sons divers et variés !).
Nous évitons Tolo (c'est joli, mais sans doute du monde), passons à Vivari (son joli fjord) puis Kandia et rejoignons le camping de
Paralia Iria = Iria Beach (réduction ACSI) : il est envahi par les hollandais, quelques allemands, rien que des gens qui sont en ventouse sur place et qui restent entre eux.
Lessive, connexion Internet, piscine (petite), camping OK pour une nuit mais pas très agréable (et des tourterelles pour te réveiller).
Le bord de mer n'a pas un grand charme dans ce coin, il y a plusieurs petits chemins pour accéder à la plage (Iria 1, Iria 2, ...etc...)
Mardi 17 Juin :
30° le matin.
On s'arrête, peu après le camping, au petit
port de Iria.
Derrière les arbres une taverne sympa, à tester lors d'un éventuel bivouac à côté de la jetée :
Ensuite, on rejoint la route vers une carrière de marbre et on fait de nombreux kilomètres vers l'Est pour remonter vers Neochori, puis on rattrape la grand route qui va vers le sud de l'Argolide.
Pour ceux qui ont envie et qui aiment ça, il y a une piste parcourant les Monts Didime qui permet de raccourcir le trajet, mais pas la durée, et qui doit offrir de jolis panoramas; elle arrive dans un coin sauvage = le golfe de Vourilias, désert, à part des fermes à poissons :
4x4 préconisé (par bonnes conditions, et en allant doucement, la vision sur Google Earth me fait croire que ça passe en 2x4, mais il y a plus de 20 km jusqu'à la mer, et ensuite encore quelques kms pour rejoindre le goudron et notre bivouac de ce soir).
Pas pour nous, nous suivons la grand route !
Nous nous arrêtons vers
Didima pour aller visiter les «grottes» à ciel ouvert, on les avait bipassé la fois d'avant.
De loin, on voit bien le plus grand trou creusé dans la falaise.
L'origine de ces cratères n'est pas dû, comme on le lit quelquefois sur le net, à des météorites tombés ici : aucune roche extra-terrestre n'a été trouvé sur les lieux.
Le plus probable est qu'il s'agissait de grottes dont le plafond se serait effondré, ce qu'on appelle, je crois, une doline.
Pour accéder au premier cratère, il faut prendre une petite piste sur quelques centaines de mètres et se garer tant bien que mal près d'un îlot de végétation qui ne laisse rien deviner de ce qu'il cache.
En effet, il faut emprunter un tunnel étroit, blanchi à la chaux, creusé dans le rocher (marches) et on accède alors à un cratère d'environ 100 m de diamètre et une trentaine de mètres de profondeur, aux parois ocres dans lesquelles se cachent deux petites chapelles, une au nord et une au sud.
Pour accéder à la deuxième doline, la plus grande, il faut marcher quelques centaine de mètres vers le nord, en plein soleil.
Mais cela ne vaut pas vraiment la peine, il n'y a rien à voir si ce n'est un effondrement assez grand, une cavité dont la paroi sud est assez basse mais la paroi nord mesure environ 100 m de haut.
Et le sentier a été barré par de nombreuses branches d'épineux.
Il est temps de rejoindre un bivouac que nous aimons bien : la plage de
Salandi découverte lors d'un voyage précédent.
C'est une très grande plage avec à l'arrière un peu d'ombre et un gigantesque hôtel abandonné.
Quelques voitures de baigneurs sont garés tout près de l'eau et quelques CC sont déjà installés plus en arrière, nous nous en écartons.
Nous nous installons pour 3 nuits et 3 jours de farniente et plage (petits galets); on profite de la chaleur, la mer est d'un calme impressionnant du moins les deux premiers jours. La visibilité n'est pas très bonne, on ne voit pas l'île de Psili et encore moins la rive opposée du golfe de l'Argolide.
La taverne à l'ouest de la plage est apparemment définitivement fermée.
Vous trouverez d''autres photos dans mon topo de 2012.
Le troisième jour, le nombre de CC passe à 8, c'est encore très acceptable vu la dimension de l'endroit.
Le temps forcit, très grand vent qui nous permet de tester la solidité du tarp qui s'amuse à jouer au parachute ou au cerf volant, il résiste bien, la toile claque fort, elle est solide, la fixation sur le cams aussi; mais les piquets ont tendance à se soulever.
La mer devient bien grosse sur le soir mais nous sommes assez loin, nous aurons juste droit aux embruns et à un peu de sable.
Avantage du vent : plus de moustiques.
Inconvénient : nous devons dîner à l'intérieur.
Vendredi 20 Juin 2014 :
Il fait plus frais : 23° le matin. Mer toujours agitée, petite brise, très bonne visibilité sur la côte d'en face (qui est quand même à une trentaine de kms).
Au programme : rejoindre, au centre du Péloponnèse, le massif du Mont Mainalo.
Après ravitaillement en eau à la fontaine au bord de la route près de Pelei, nous faisons de grandes courses au Carrefour de Nauplio puis prenons la direction de Tripoli, bonne route, ça monte et ça tourne, très beaux panoramas vers le golfe de l'Argolide, jolis paysages, nombreuses éoliennes.
Une belle route de montagne.
Je prends un raccourci vers Zevgolateio pour éviter Tripoli et l'autoroute, le Tom Tom nous retrouve un chemin.
Nous arrivons à Kapsas, sur la route nationale Tripoli – Olympie et nous bifurquons vers Kardaras, la route devient plus petite et son revêtement se dégrade un peu, elle doit souffrir l'hiver, on commence à monter.
Après avoir fait une reconnaissance plus loin et plus haut sur quelques kms, nous faisons demi-tour et nous posons finalement au bord de la route à l'entrée de la «station de ski» de
Mainalo, en contrebas du refuge du Club Alpin Grec ( 37.646019, 22.267667 ).
Un autre CC, suisse, est installé à 100m, collé à une baraque technique, mais nous ne verrons personne, ils sont sans doute en montagne.
C'est le seul endroit propice à un bivouac à l'exception notable d'un superbe parking près des remontées mécaniques mais l'accès est interdit par une barrière : dommage.
Mais la circulation sur la route est de l'ordre de 1 voiture toutes les heures !
Vue depuis le refuge :
La «station» et son parking :
Nous sommes à 1600 m d'altitude.
La station est plus que modeste; à part le refuge, il y a un bâtiment bar restaurant, deux locaux location de skis et caisse remontée mécanique, 3 téléskis, quelques pistes bleues limite rouge, sommet à 1850 m. Comme d'habitude en Grèce, pas d'hébergement genre hôtel, les skieurs autres que les "cafistes" redescendent dans la plaine le soir.
Le cadre est sympa, des montagnes presque comme chez nous, de l'herbe verte, des conifères, des fleurs !
Pour voir le site sous la neige ---
http://www.mainalo.gr/ski-center.html
Bien frais le soir, il va falloir prendre des couvertures.
Samedi 21 Juin :
15° le matin, mais grand ciel bleu, on va pouvoir aller se balader !
Nous partons à 9h30 «à l'assaut de l'Ostrakina», sommet culminant à 1981m d''altitude !
Le refuge, katafygio en grec; il est fermé (ne jamais prévoir qu'un refuge grec sera ouvert, il faut toujours contacter le club avant) :
L'emblème du Club Alpin Grec :
Un panneau annonçant les sentiers (monopatia en grec), nous aurons donc des marques jaunes. Le sentier européen E4 passe par la vallée mais je n'ai pas vu son balisage.
L'aller-retour vers le sommet est donné pour 2h15 (nous mettrons 2h30 compte-tenu des arrêts) :
On commence à s'élever, le sentier est bon, il contourne le sommet en allant au sud avant un grand virage vers le nord :
Le sommet approche :
Vue vers le Nord, au loin le massif du Ziria :
Vue vers l'Ouest, au premier plan la route de la station et à droite le col par où nous quitterons cette vallée :
Vue vers le Sud :
Nous n'avons rencontré que des chiens de chasse, perdus, et nous avons aperçu au loin un chasseur qui descendait avec son chien vers le parking.
La grande solitude, comme dans la plupart des montagnes grecques.
Pas moyen de faire une boucle, alors on bypasse le sentier et on descend droit dans la pente pour le rejoindre à la hauteur d'une mini doline bien verte.
Sur la route, nous apercevons de temps en temps des cyclistes qui montent et quand nous arriveront au parking nous verrons un gars qui relève les dossards et donnent au cycliste quelques friandises.
Nous discutons avec lui, il est très sympa : il s'agit d'un club de vélo amateur et ils font chaque année une grande boucle dans le massif :
Après le passage des retardataires, il tient absolument à nous donner les friandises, des croissants fourrés à l'abricot, qui lui restent sur les bras !
Deux voitures ouvrent la barrière de la piste qui conduit au refuge, sans doute une randonnée prévue pour demain dimanche, après une petite veillée au refuge.
Nous quittons le coin vers 14h30, montons au col puis descendons vers Vitina par une jolie petite route, des paysages bien verts, des arbres, énormément de ruchers multicolores posés le long de la route ou dans les clairières voisines, et aussi beaucoup de serpents écrabouillés sur la chaussée.
En résumé, ce massif du Mainalo est très agréable et doit offrir quelques randonnées sympa.
J'ai vu sur le net que Anavasi publiait une carte topo au 1/50 000 de la région, elle est indispensable à mon avis car le balisage ne doit pas être très touffu.
